Incontournable
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Découvrez ce joyau de Bourges classé au patrimoine mondial de l’UNESCO !
Une cathédrale doublement classée à l’Unesco
Après avoir déambulé dans les ruelles du vieux Bourges, on débouche face à la cathédrale Saint-Étienne dominant toute la ville.
Ce vaste vaisseau de pierre, dédié à Saint Étienne, premier martyr de la chrétienté, se distingue par la remarquable unité de sa conception d’ensemble. Construite à compter de 1195 en une seule grande phase, la cathédrale est un chef-d’œuvre du génie créateur humain qui illustre une période importante de l’histoire.
À ce titre, elle est classée sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1992, puis comme composante des chemins de Compostelle en France en 1998.
© Ad2T du Cher
Une façade ouest asymétrique à cinq portails
Sa façade principale (à l’ouest) est un ensemble majeur de la sculpture gothique avec une décoration de la plus haute qualité.
Deux tours inégales qui « boitent dans le ciel », comme le dit l’écrivain Huysmans, encadrent cinq portails sculptés. Celui du centre, connu de tous les amateurs d’art, représente un Jugement Dernier avec des morts sortant de leurs tombeaux et Saint Michel pesant les âmes.
À droite, la tour sud (58 mètres) subit des problèmes de stabilité avant même la consécration de la cathédrale en 1324. On décide alors de ne pas poursuivre son élévation et de ne pas y installer de cloches d’où son nom de « tour sourde » (on ferait mieux de la nommer « tour muette » !). On construit également un énorme contrefort nommé « pilier butant » soutenant tout le poids de la façade.
À gauche, la tour nord s’effondre en 1506, abimant les deux portails à proximité. Elle est totalement reconstruite à compter de 1508 (66 mètres) ce qui explique certains éléments Renaissance. Financée grâce aux indulgences des fidèles permettant de manger gras pendant le carême, on la nomme « la tour de beurre ».
© Patrick Muller / Centre des monuments nationaux
Une architecture intérieure insolite
Le parti défini par le « maître de Bourges » (on ne connaît pas le nom du maître d’œuvre) est exceptionnel à l’époque aussi bien en plan qu’en élévation. Le plan frappe d’abord par son étonnante simplicité. Un long rectangle terminé à l’est par un demi-cercle, un grand vaisseau non coupé par un transept (la cathédrale n’est donc pas en forme de croix) et une structure pyramidale à cinq niveaux qui laisse rentrer pleinement la lumière dans le lieu.
© Patrick Müller / Centre des monuments nationaux
La cathédrale en chiffres
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73,45 m Largeur de la façade occidentale avec le pilier butant
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5 900 m2 Surface
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120 m Longueur
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41 m Largeur
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37,15 m Hauteur sous la voûte centrale
À voir
Des vitraux de toute beauté
La cathédrale possède une rare collection de vitraux du XIIIeème au XVIIème siècle dont le magnifique vitrail de l’Annonciation du XVème siècle situé dans la chapelle Jacques Cœur. Ceux du grand maître-verrier berrichon de la Renaissance Jean Lescuyer du XVIème siècle sont à découvrir dans les chapelles Tullier et Copin.
La célébrité des vitraux de Bourges est due principalement à ceux du XIIIème siècle situés dans le déambulatoire. La variété et l’intensité de leurs coloris, leur intérêt religieux et historique en font une des plus riches collections du monde, à l’égal de celle de Chartres. À l’exception « du Bon Samaritain », ces vitraux se lisent de bas en haut et de gauche à droite comme pour le magnifique vitrail de « l’Enfant prodigue » ou celui de « la Passion du Christ ».
Bien d’autres trésors à découvrir…
Il ne faudra pas oublier d’admirer le grand orgue du XVIIème siècle, l’horloge astronomique construite en 1424 et ses calendriers solaire et lunaire, le gnomon , ainsi que la reconstitution du jubé et le tombeau du duc Jean de Berry présentés aujourd’hui dans la crypte.
© Pascal Lemaître / Centre des monuments nationaux
